Artiste en résidence
/ Artist in Residence
(English follows)
Jason Arsenault travaille dans le domaine
des arts visuels et numériques à titre de créateur
et de professeur. Il porte une attention particulière aux œuvres
qui proposent une réflexion sur un renouveau spectatoriel. Il fait
parti de Pique-Nique (2003), collectif qui utilise l’espace public comme
objet d’intervention. Il est également membre (2000) et a été
président (2003-11) de Perte de Signal, centre qui réunit
des artistes œuvrant du côté des arts numériques.
Jason Arsenault utilise principalement
les images en mouvement, les images fixes et les actions performatives
comme médiums. Son travail est essentiellement motivé, par
la mise en scène d’idées et de concepts et leur mise en espace
en tant qu’objets. Spectacle/anti-spectacle, spectature, narration, participation
du spectateur à la réalisation de l’œuvre, spectateur-observé
sont autant d’éléments de recherche qui habitent sa démarche.
Car ce qui l’intéresse, c’est de s’approcher de l’inaperçu,
de pointer les faits et les gestes minuscules qui se produisent tous les
jours et sur lesquels, bien souvent, aucun regard ne se pose.
Partant d’éléments familiers
et de situations qui peuvent être reconnues d’emblée, il construit
des environnements où se joue une tension visuelle et narrative.
Les personnages qui les habitent prennent tantôt une couleur, un
aspect spectral, tantôt les marques d’un modèle animé
ou d’un jeu exagéré. Une circonstance est déployée
et son défilement use des procédés de la répétition,
de la disparition ou de la saturation. Le jeu formel qui y est à
l’œuvre fait parfois perdre l’image ou encore la situation qui est soulignée,
mais l’expérience qui en est faite tente d’immobiliser l’attention
du regardeur dans toute son acuité et cherche à faire en
sorte que ce dernier la retienne, la retrouve et la perde à nouveau.
Ainsi, le spectateur opère de lui-même et en lui-même
le montage des images ou encore les actions qui lui sont présentées.
Depuis plusieurs années déjà,
son travail explore l’idée de la lenteur et du presque rien. Il
utilise des plans-séquences ou encore des actions simples pour tenter
de montrer ou de pointer au monde des faits et des gestes qui passent généralement
inaperçus au quotidien. C’est sa façon de souligner l’ordinaire
en le rendant extraordinaire ou encore étrange (c’est selon).
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Jason Arsenault
Artist in Residence
Jason Arsenault works in the field of visual
and media arts as an artist and teacher. He pays particular attention to
works that offers reflection on the renewal of spectatorship. He is part
of Pique-Nique since (2003), a collective organisation which uses public
space as an object of intervention. He is also a member since (2000) as
well as president of the board from (2003-11) with Perte de Signal, an
artist-run center which brings together artists who work with media arts.
Jason Arsenault mainly uses moving images,
still images and performative actions as mediums. His work is primarily
motivated by the staging of ideas and concepts, while developing them as
objects in space. Spectacle/anti-spectacle, spectature, narrative, audience
participation, the participating viewer as an observed subject are all
elements of research that inhabits his approach. He is interested in approaching
the unseen, pointing out facts and tiny gestures that occur every day in
which, quite often, human eyes are less attentive to.
By using familiar elements and situations
that can be recognized from the outset, he builds environments that play
a visual and narrative tension. The actions are set in reality, yet depart
from it. The characters inhabiting them may variously take on a colour,
a spectral aspect, or the traits of an animated model or an exaggerated
play. A situation is deployed and unfolds in a process of repetition, disappearance
or saturation. The formal play that is at work sometimes makes us lose
sight of the image or situation that is emphasized. But in our experience
of it, our keenest attention is called to the task, we hold on to it, finding
it and losing it by turns, therefore creating a visual montage of our own,
within ourselves.
In the past years, his work has explored
the concept of slowness and of almost nothing. He uses sequence
shots or simple actions to try to show or point to the world facts and
gestures that usually go unnoticed in everyday life. It is his way of underlining
the ordinary by making it different, extraordinary or odd (it depends).