Mes recherches exploratoires actuelles traitent de l’amour du vivant, par l’observation des mécanismes naturels qui nous entourent. J’en suis donc à penser des installations qui visent à exprimer l’essence et la complexité de la nature, un peu naïvement, plutôt que de démontrer une incapacité à vivre en symbiose avec elle. Je suis intéressé par les glissements qui s’opèrent lorsque l’humain tente de l’imiter ou de l’exprimer.

En résidence au Centre SAGAMIE, je débuterai mon exploration du projet L’indomptable qui traite essentiellement de la fascination et de la méconnaissance de la soie d’asclépiade, cette plante exceptionnelle trop souvent considérée comme une mauvaise herbe. Je veux tenter de la manipuler en ayant en tête toutes ses capacités et aussi tous ses caprices.

Philippe Allard vit et travaille à Montréal. Ses œuvres ont fait l’objet d’expositions individuelles et collectives au Canada et à l’étranger. Il affectionne particulièrement les interventions in situ qui dialoguent avec l’architecture et le tissu urbain. Plusieurs de ses projets ont étés soutenus par le Conseil des arts et des lettres du Québec (dont le présent projet L’indomptable) et le Conseil des arts du Canada au cours des quinze dernières années.