Il faut un village pour faire rouler un camion.

Je crée des dispositifs mobiles comme prétextes à la rencontre.

Le dernier, c’est un Grumman 1974, manuel, à gaz.

Il roule lentement, fait ben du bruit, sent l’essence — mais il attire les gens.

Il les rassemble, que ce soit autour d’un bris mécanique ou d’une fête de quartier.

Je m’en sers pour aller vers le monde, occuper l’espace, provoquer la rencontre.
Je viens à Sagamie sans lui — trop de risque de tomber en panne quelque part —

mais avec lui dans mes notes, mes traces.

Des bouts d’histoires de panne, de liens qui se tissent autour,

c’est ce que je veux mettre sur papier.
Du terrain, de la poussière, des rencontres.
Un village rempli de pépites d’or.

Maggy Flynn s’intéresse à ce que l’art peut provoquer dans le quotidien : des rassemblements, de l’entraide, des gestes de résistance social.

Elle complète présentement une maîtrise en arts visuels – recherche et intervention, où elle explore comment ses dispositifs mobiles — dont son camion Grumman 1974 — peuvent devenir des moteurs de lien social et de micro-transformations collectives.

Maggy Flynn effectue sa résidence dans le cadre d’un partenariat avec l’Imprimerie.