Née en 1984 sur le territoire du Traité no 6 (Edmonton, Alberta), Jessica Slipp est une artiste visuelle qui vit et travaille actuellement à Tiohtià:ke/Mooniyang (Montréal, Québec). Sa pratique artistique mobilise la photographie, la vidéo, la performance et l’art imprimé afin de révéler de nouvelles perspectives du paysage en sondant les subtilités de l’existence. Au fond, son travail explore le lien à la fois intrinsèque et entrecroisé qui nous unit toutes et tous au monde physique, depuis les particules qui le composent de manière aléatoire jusqu’à la nature même que nous incarnons.
Le projet que Jessica développera au Centre SAGAMIE porte sur la façon dont la trame ou la « matière » imprimée peut être comprise comme une métaphore des atomes et des molécules qui constituent l’existence telle que nous la concevons. S’inspirant d’un essai d’Annie Dillard intitulé Seeing, elle utilise des photographies de paysages abstraits pour évoquer le moment le plus pur de la vision ou de la perception, décrit comme des taches sombres et des touches de couleur, ou encore comme « une sensation pure, libre de toute signification ». Sous le titre provisoire A Hidden Sky Lit by a Sun Halfway, elle fait référence à l’interconnectivité de toute chose – le réseau subtil de relations qui s’étend à travers l’univers, ou le ciel.
Jessica est titulaire d’un baccalauréat en photographie (2012) et d’une maîtrise en médias imprimés (2019) de l’Université Concordia. Elle a présenté son travail dans le cadre d’expositions individuelles et collectives à travers le Canada, a obtenu plusieurs bourses, dont une dans la catégorie Explorer et créer du Conseil des arts du Canada, et a participé à des résidences au Canada et aux États-Unis. Elle présente actuellement une œuvre vidéo multi-canaux dans l’exposition collective Panic Room : Pièces de survie, à la Galerie de l’Université de Montréal (jusqu’au 15 novembre).