Depuis 2012, l’artiste nous fait voyager de New York au Surinam, de la performance au studio et se penche avec humour sur nos relations de plus en plus inégalitaires avec le vivant. Les autrices nous initient avec brio aux parcours et aux expériences d’une artiste en art social. Cette monographie accompagnera l’exposition Silent Fall qui se tiendra au Art Museum of the Americas, Washington, DC, en 2023.
Extrait du texte de Chantal Pontbriand :
Ainsi, dans cette série de robes qui s’annonce, déclenchée par un face à face avec l’hyper-ville de New York, Paul y va de métamorphose en métamorphose, explorant avec son corps, à travers les environnements qu’elle traverse, les enjeux de la contemporanéité. Une « peau » se délite pour laisser place à une autre, un autre moi, et un autre monde, tel que vu à travers une dimension de l’univers dont chaque robe est le signal, le pointeur ou le marqueur. Le processus, mutation en arthropode oblige, est « régulé par les hormones », nommément dans ce cas de figure, par les affects déclenchés de façon performative.
Extrait du texte d’Ayelet Danielle Aldouby :
Dominique Paul rehausse le rôle de l’artiste au 21e siècle avec sa capacité d’intégrer l’éducation artistique dans son processus, en sensibilisant aux iniquités et en encourageant celles et ceux qui participent à se servir du processus artistique et, aussi, avec son aptitude à « restructurer la réalité visuelle » comme modèle durable d’action civique. Paul personnifie le rôle élargi de l’artiste en art social qui est également « spécialiste-philosophe-artisan » et qui agit comme agent de changement.