Le parcours de Maude Arsenault est teinté par sa vie de femme-mère-photographe et par une carrière qui l’a amenée à scruter et à interroger le corps féminin et les espaces qui le caractérisent physiquement, psychologiquement et socialement. Les questions relatives aux structures de pouvoir et de performance qui régissent les conditions de représentations féminines sont au cœur de son cheminement. Sa démarche investit les thèmes de la représentation des femmes dans l’espace public et l'espace privé ainsi que les notions de corps-territoires à partir du prisme de la caméra et d’une pratique qui oscille entre compositions abstraites, matérialité, portraits et images documentaires. Ses œuvres photographiques et en installation sont faites d'impressions sur papiers fragiles, de textiles délicats et de structures à construire ou à déconstruire. Par son travail, Maude souhaite interroger les différentes formes de représentation des identités féminines qui opèrent dans notre monde moderne et virtuel et mieux décoder ce qui agit sur l'appropriation d'une identité libre des structures dominantes. Elle souhaite ainsi révéler quelque chose de vital dans la relation entre un individu et son environnement, et sur le reflux et le flux entre l'intériorité et l'espace vécu.

Arsenault a publié en 2020, le livre photographique Entangled et lancera en 2023 Resurfacing, un second ouvrage publié avec l’éditeur Deadbeatclub Press, de Los Angeles. Elle a remporté le prestigieux Grand Prix de la photographie Hariban au Japon en 2020, elle est titulaire d’un certificat en histoire de l’art de l’UDM et d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Maude est récipiendaire de la Bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain 2023 et de la bourse en arts visuels Yvonne L. Bombardier 2021.